le 16/01/2018
-Des transactions records, un marché fluide, un prix soutenu : la dynamique amorcée en 2015 dans le marché de l’immobilier ne faiblit pas.
L’année 2017 a été marquée par une nette augmentation du nombre de transactions : + 15,5% d’augmentation sur un an d’après les statistiques des Notaires de France.
Des records de transactions
2016 avait déjà constituée un excellent cru, la baisse des taux de crédits soutenant le volume des ventes et la hausse des prix. L’élargissement du prêt a taux zéro a en outre contribué à faire revenir les primo-accédants sur le marché. Et le dispositif Pinel soutient la demande des investisseurs dans le neuf. Cette augmentation des transactions est particulièrement marquée à Paris avec plus de 10.000 biens vendus au 1er trimestre 2017, d’après une étude de la Chambre des Notaires d’Ile-de-France, contre 6.000 l’an dernier à la même période.
Surchauffe à Paris
Et les prix s’emballent. Le tarif médian au mètre carré a atteint 8.450 euros dès le milieu de l’année, retrouvant presque le niveau historique de 2012 (8.460 euros/m2). Ils devraient atteindre 9.190 euros en janvier d’après les données des avants contrats enregistrés par les notaires. Le prix des appartements parisiens a augmenté de 7,8%. Les conditions de crédit très favorables redonnent du pouvoir d’achat aux ménages et contribuent à la hausse des prix. Cependant ces tarifs médians masquent des disparités : le 19ème et le 20ème arrondissements restent sous la barre des 8.000 euros/m2 tandis que les arrondissements les plus chers comme le 6ème ou le 7ème se situent aux alentours de 12.000/m2. Les prix peuvent atteindre des sommets pour certains quartiers très prestigieux : plus de 14.000 euros autour de l’Odéon par exemple.
Un pouvoir d’achat qui se réduit
Seul bémol, si l’allongement de la durée des prêts et les taux bas créent des conditions favorables, elles ne parviennent pas à compenser ces hausses des prix. En région, les prix sont à la hausse dans la très grande majorité des grandes villes françaises. C’est à Bordeaux, que les prix ont augmenté le plus massivement (12%) pour atteindre 3.590 euros le m2. L’effet LGV jouant à plein. A Lyon, les prix ont augmenté de 7% et se situent autour de 4.000 m2 en moyenne. Dans ces conditions, le pouvoir d’achat des futurs acquéreurs est à la baisse. D’après le courtier meilleurstaux.com, seules les acquéreurs de biens situés dans les villes d’Anger et de Toulon, ont gagné du pouvoir d’achat.
Quelles perspectives pour 2019 ?
Pour 2018, les scénarios divergent. Pour certains spécialistes, face à cette perte de pouvoir d’achat, le marché pourrait montrer quelques signes d’essoufflement après trois années d’embellie. D’autres observateurs parient sur une nouvelle montée des prix. Jusqu’à + 3% d’augmentation d’après une note du groupe Edmond de Rothschild. Doit-on s’attendre à un effet Brexit avec le retour des Français expatriés à Londres qui chercheraient à acquérir à Paris ?
Il y aura–t-il un impact Impôt sur la Fortune Immobilière avec un report des investisseurs sur les valeurs mobilières et une désaffection pour la pierre ? C’est encore trop tôt pour le dire.
Investir dans l’immobilier pour se créer un patrimoine, générer des revenus complémentaires, anticiper son retour et pour préparer sa retraite… Se pose alors la question : plutôt investir dans le neuf ou l’ancien ?
Actus
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